L'histoire de la peur en nous

Publié par Sid Nes sur 3 Novembre 2016, 19:29pm

Catégories : #photo

En somme, à partir d'un contexte plus large, nous pourrions dire que, dans sa poussée d'individualisation, l'être humain rencontre des heurts qui engagent la formation de la personnalité. Celle-ci agit à titre de protection et son développement est inévitable. Le mal, si mal il y a, ne réside pas dans l'acquisition d'une personnalité mais plutôt dans les mécanismes d'attachement et d'identification, motivés par les peurs, qui vont faire en sorte que le Moi s'identifiera à ces heurts plutôt qu'à une individualité qui traduit l'élan vital et la joie de vivre. Il s'enferme alors dans une vision étroite qui devra être remise en question.

Nos peurs ont une histoire, fortement associé au développement de notre conscience subjective. Les hypothèses cliniques postulent qu'à l'état foetal nous ne possédons pas de conscience subjective. Celle-ci n'est qu'un vague potentiel, tout au plus. Elle attend les conditions propices pour émerger. Nous vivons alors en symbiose avec la mère dans un monde unitaire et presque parfait. Nous flottons dans le liquide amniotique, bien au chaud, logé, nourri, aimé. L'empreinte de cet état en nous est, semble t-il, d'une grande importance; Le paradis perdu où nous voudrions inconsciemment retourner. Cet état est décrit comme une toute puissance et une perfection initiale. Tout est Un et nous sommes ce Tout. La naissance est à la fois, séparation et délivrance, qui viendra troubler ce stade initial de perfection. Nul n'a conscience de sa naissance, pourtant, la trace de cette première séparation, semble rester en nous.

Alors traumatisme, sensation profonde d'abandon, origine d'une première peur viscérale ?

extrait de: victime des autres, bourreau de soi même de Guy Corneau

quiconque possède craint de perdre !

Se défendre contre la perception de l'abandon

Commenter cet article